Histoire religieuse

Situation ecclésiastique

Ancien Régime -- Doyenné de varais: paroisse de Villers (collateur : abbaye de Goailles, église sous le vocable de l'Assomption.

XIX' siècle -- Succursale (décret 30 septembre 1807).

Actuellement -- Zone pastorale du Haut­ Doubs forestier, doyenne de Frasne-Levier

Eglise sous le vocable de l'Assomption.

Premier recteur d'école -- Bauchet Claude (1657)

Le village de Villers existe en 1202, puisque l'abbaye de Goailles en est dotée par Gaucher de Salins, mais une chapelle paraît avoir un passé plus ancien elle serait antérieure à 1199. Au XIIIe siècle, le collateur de l'église est donc l'abbé du monastère. Cette « mère église » (ou chapelle Notre-Dame des Bois) est aujourd'hui à l'extérieur du village, mais à l'intérieur de l'enclos du cimetière. L'église de l'Assomption est récente. puisque construite en 1885.

Au début de la Révolution, le vieux curé Marsoudet (80 ans) prête le serment civique, mais refuse ensuite de reconnaître le nouvel évêque, Mgr Seguin il de­meure cependant en place jusqu'en 1794. A la fin de la même année (16 novembre), une lettre du comité révolutionnaire de Pontarlier se plaint de rassemblements fanatiques à Boujailles et Villers-sous-Chalamont en 1797, dans l'ensemble du canton de Levier. le peuple se rend le dimanche dans les églises sans prêtres pour y chanter les offices.

Au XIXe siècle, les missionnaires diocésains notent un déclin de la pratique religieuse l'abstention est supérieure à 10% à Arc-sous-Montenot et à Villers sous Chalamont. Un déclin qui s'est affirmé au XXesiècle : Villers apparaît comme l'un des villes les moins pratiquantes du canton de Levier (les femmes assistent à la messe dominicale pour 50 %, les hommes pour 40 %).

Construite en 1885 par l'architecte Delacroix et le sculpteur Pessey. l'église de l'Assomption est située au bord de la route qui traverse le village. Il s'agit d'un édifice néo-gothique en croix latine avec clocher-porche hors œuvre et sacristie. L'ensemble du mobilier est contemporain de la construction de l'église pourtant il faut noter la présence de deux statues intéressantes un saint person­nage (bois doré du XVIIIe siècle) et surtout une Vierge à l'Enfant en pierre calcaire (sans doute primitivement polychrome) du XIVe siècle. Cet ensemble néo-gothique répond parfaitement aux préoccupations et aux modes architecturales du XIXe siècle, sans emphase ni exagération, mais par contre sans I'austérité ni la rigueur de cette région.

Et il est certain que la petite cha­pelle Notre-Dame des Bois dite la Mère Eglise, par la modestie de ses dimensions et sa simplicité, est plus intéressante, plus attrayante, plus chargée de foi et sans doute plus conforme aux mentalités locales. Bien qu'éloignée du village et isolée dans les prés, elle en demeure en quelque sorte le cœur puisqu'elle est si­tuée dans l'enclos du cimetière. Composée d'une tour-clocher dans l’œuvre, d'une nef (à deux travées et d'un chœur (également à deux travées), cette petite église aurait existé avant 1199. L'édifice actuel ,résulte de constructions successi­ves le chœur a été ajouté au XVe siècle à une nef plus ancienne (XIVe, XIIIe siècle ? nef primitive ?) et plus large. La nef est voûtée en berceau plein cintre, alors que le cœur (dont le chevet est percé d'une fenêtre à fenestrage) est voûté en berceau brisé. Des contreforts extérieurs renforcent l'ensemble du bâtiment.

Le maître-autel (bois sculpté et peint) et les bancs (bois tourné) sont du XVIIIe siècle. A noter une statue d'une Vierge à l'Enfant en bois polychrome et peint (XVe siècle)

Enfin, on peut signaler un petit ora­toire (daté 1898 et monogrammé MA) en bordure du C.D. 49 en dehors du village.